Se trouvent, ci-dessous, les missions que nous avons effectué. Vous pouvez télécharger les rapports complets au format PDF :
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2017 - Guyane française - Etude TVB et Biomasse de Quesnel 2400 ha et Coco 1200 ha
Le projet B.E.Montsinery d'une puissance de 5,4 MWe a déjà bouclé son approvisionnement pour les 5 premières années de fonctionnement : 2/3 exploitation forestière + 1/3 de défriche agricole en contrat de gré à gré avec les agriculteurs.
L'approche gré à gré permet difficilement d'avoir une vision au-delà de 5 à 8 années de fonctionnement. Aussi, à la demande de la CTG (ex région) qui a accordé une aide FEDER à NEOEN, l'étude de massifs d'avenir doit permettre d'enclencher les réflexions d'une part sur l'aménagement agricole de demain et d'autre par sécuriser l'usine sur 25 ans. Deux massifs ont été étudiés : 1) le massif dit de Coco Patawa (1200 ha) ; 2) le massif dit de Quesnel Trois Roi (2400 ha) dans le cadre d'une vision à moyen long terme.
Les méthodes d'étude préalable à l'aménagement sont intégrées et pluridisciplinaires. Aussi les étapes de travaux suivantes ont été menées :
Etude foncière : orientation foncières et adéquation avec le développement agricole.
Etude environnemental et sites particuliers : Trame Verte et Bleue et sites remarquables.
Etude agronomique : géomorphologie, pédologie et orientations agricoles.
Zones agricoles : potentiels bois d'oeuvre et bois énergie sur pied.
Zone réservées forestières : gestion forestière possible ou interdite.
Aménagement : Infrastructures existantes, à créer et à rénover (dessertes et franchissements).
Les équipes polyvalentes de SIMA-PECAT ont su mettre en oeuvre des méthodes innovantes et qui font aujourd'hui références en Guyane et aux Antilles sur les études préalables à l'aménagement agricole.
Concernant le massif de Quesnel (encore vierge), les potentiels agricoles sont très intéressants (présence de sols drainant), les potentiels bois sont remarquables, toutefois le réseau hydrographique dense impose le prise en compte d'une trame verte et bleue importante et l'adaptation des pratiques agricoles à proximité afin de protéger ces milieux humides et les pripris de Macouria en aval.
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2017 - Guyane française - Charte du PNRGuyane Accompagnement à la révision de la charte de territoire
SIMA-PECAT s'associe à SOBERCO Environnement pour réviser la charte du Parc Naturel Régional de Guyane. La marque déposée "Parc Naturel Régional" a pour but de promouvoir une image de qualité, lié aux efforts de protection et de mise en valeur du patrimoine menés sur un territoire donné. La charte est le document de nature contractuelle sur lequel s'engagent les collectivités territoriales signataires (et leurs groupements) et l'Etat. Elle cadre le projet stratégique dans lequel s'inscrit le Parc et fixe les objectifs à atteindre, les orientations des actions à mener et les mesures permettant leur mise en oeuvre pour une période de 12 ans.
La mission de révision de ce document se déroule sur 26 mois. Elle comporte des phases importantes de diagnostics et bilans et s'accompagne d'une réflexion concerté avec un large panel d'acteurs du territoire pour établir de manière partagée et opérationnelle la stratégie à venir. -
2017 - Martinique - Haies et bocages de Martinique Plan d'approvisionnement AG2 (entretien, replantation et valorisation)
SIMA-PECAT a été missionné par ALBIOMA Galion 2 pour travailler sur le développement de la biomasse endogène de Martinique, notamment sur une ressource considérée comme existante et patrimoniale que sont les haies et bocages de Martinique.
Ces dernières dépassaient les deux milliers de kilomètres dans les années 80s et ne représentent plus qu'environ 850 km de linéaire en 2015 (étude IRD, DEAL). Néanmoins, les potentiels restent importants et l'inversion de dynamique d'arrachage semble s'imposer comme une priorité pour la population de la Martinique. Des programmes de replantations seraient cohérents avec les préconisations du GIEC sur l'adaptation au changement climatique et avec le programme national sur l'Agroforesterie en cours de lancement par le MAAF.
La vision de l'entretien de la haie est progressivement devenue comme une contrainte et une dépense dont on doit se délier. Son manque d'entretien a parfois provoqué des pertes de rendements agricoles, alors qu'une haie adaptée et bien entretenue rend généralement bien plus de services agro-environnementaux (vent, ombre, azote, gestion des épandages, alimentation, charbon, bois d'oeuvre, biomasse énergie, etc.).
Les objectifs sont transversaux à la gestion de l'aménagement, l'environnement, l'amélioration des facteurs de productions agricoles, la diversification des revenus agricoles, l'autonomie énergétique... SIMA-PECAT est missionné sur 2017 pour structurer la filière, tant sur le volet sécurisation de la ressource avec les agriculteurs, que sur le volet technique d'exploitation et entrepreneur local. -
2015 - Amérique latine & Caraïbes - Benchmark sur les initiatives de developpement et de production
Dans le cadre d'une mission de diagnostic de territoire commandée par EDM (Energie de Martinique) et par l'industriel ALBIOMA en 2014, nous avions redéfinis les opportunités de produire ou de valoriser de la biomasse énergie en Martinique. Les recherches et analyses étaient guidées par des objectifs d'identification de ressources durables, socialement intégrées et sans conflits d'usage agricole :
- Jachère de Sorgho dans les cycles de production de banane ;
- Production annuelle de plantes pérennes (type canne fibre) ;
- TCR/TTCR sylvopastoraux ;
- Haies et bocages agricoles de la Martinique ;
- Re-boisement TCR/TTCR dédiés ;
- Valorisation des déchets d'exploitation forestière ONF ;
- Mise en gestion/exploitation du domaine privé forestier ;
- Valorisation des bois issus du programme terre en friche ;
- Gestion des espèces envahissantes (bambou, etc.).
Avant tout diagnostic de territoire et cartographie permettant d'évaluer les gisements et la productivité de l'ensemble du territoire de la Martinique, un premier volet visait à vérifier la viabilité/faisabilité à priori de ces filières notamment sur la base du relevé d'expériences abouties dans les territoires étrangers voisins.
Ainsi, le premier volet de se programme a visé à faire un screening et une grosse synthèse bibliographique de 27 pays de la Caraïbe et de l'Amérique centrale, dans le but d'identifier les opportunités (privées et publiques) les plus abouties susceptibles d'apporter leurs expériences et connaissances sur la faisabilité de telles filières.
Sur ces 27 pays, 12 ont été retenus pour la qualité de leurs projets et on fait l'office d'une note de synthèse avec photos. Trois missions ont par la suite été engagées sur le terrain au contact des professionnels, politiques et scientifiques, notamment en Colombie, au Costa Rica et en République Dominicaine. -
2015 - Martinique - Biocombustibles de Martinique Analyses qualitatives et evaluations quantitatives de divers ressources
Depuis Août 2014, SIMA-PECAT est régulièrement missionné par ALBIOMA en Martinique pour un appui technique et expert visant à faire émerger les filières de production endogène de biocombustibles.
La connaissance des différents habitats forestiers (stratification, dendrométrie, biomasse, carbone, etc.) est très faible en Martinique. De même, les données locales sur la valeur qualitative des différents biocombustibles potentiels qui pourrait être valorisés durablement dans les différents habitats forestiers sont inexistantes.
SIMA-PECAT est producteur de données inédites et intervient donc à différents niveaux :
Echantillonnage et broyage des bois pour analyse qualitative
Inventaires forestiers et cubages par mesures dendrométriques des différents habitats
Inventaires forestiers et cubages par destruction complète
Extrapolation/cartographie et plan de gestion forestier
Pour certaines essences pouvant avoir double vocation (comme le Gliricidia par exemple) la quantification/qualification des fourrages récoltés est également réalisé (poids frais, MS, analyses fourragères...). -
2015 - Guyane - Essais Pilotes de Broyage Solutions techniques France transposables au broyage des bois guyanais pour la biomasse énergie
En 2014, en l'absence de matériels forestiers adaptés à la mise en oeuvre d'essais de défriche à vocation de biomasse, sous recommandations stratégiques et techniques de SIMA-PECAT, il a été décidé (CoPil et ADEME) de programmer des essais pilotes de broyage de bois durs de Guyane.
Effectivement, le poste de broyage constitue le second point noir, après le choix technico-économiques de techniques/matériels de défriche adaptés, de la faisabilité des projets industriels biomasse en Guyane.
SIMA-PECAT, en tant qu'AMO ADEME, a rédigé les CDC des marchés publics, contribué à la sélection des candidats et monitoré l'étude. C'est CDF INGENIERIE qui a été retenu pour l'étude.
Plusieurs matériels de métropole (Pallmann, Saalasti, Bandit, Komptech...) et plusieurs technologies (fixe ou mobile, types de couteaux, système de régulation du rotor...) ont été testés. Les épreuves ont été réalisées sur des bois de gabarits supérieurs (diamètre supérieur à 60 cm) et sur quatre essences de contrainte technologique supérieure (Angélique, Balata, Wapa, Ebène). Les différents indicateurs d'efficacité et réussite ont été relevés (production, consommation, usure, granulométrie...). -
2015 - Guyane - Etude de faisabilité pour l'élimination des déchets d'abattoirs, via des aires de nourrissage de la faune sauvage en Guyane.
En 2015, en l'absence de service public d'équarrissage (SPE) en Guyane, la Communauté de Communes de l'Ouest Guyanais (CCOG) souhaite proposer des solutions dérogatoires au traitement des déchets d'abattoir via des aires de nourrissage de la faune sauvage (suivant la réglementation en vigueur).
Les espèces retenues sont des espèces non prédatées / non chassées et aériennes, soit les oiseaux nécrophages strictes tels que les urubus ou certains rapaces de Guyane. -
2014 - Guyane - Les plantations forestières au service de la production de biomasse - Lot 1 Expérience Guyane ; Lot 2 Benchmark Brésil ; Lot 3 Impact ; Lot 4 AMO
En 2012, une dizaine d'industriels étudient des solutions d'approvisionnement alternatives biomasse en Guyane. Initialement, l'approvisionnement des centrales a été réfléchi à partir essentiellement de la biomasse issue de la défriche agricole et urbaine. Cependant, pour des questions de durabilité, il apparaît nécessaire de réfléchir d'ores et déjà à d'autres sources d'approvisionnement.
Dans un souci de diversification des ressources d'approvisionnement, et du fait de la volonté régionale d'explorer les possibilités offertes par ce gisement, le comité de gestion du PRME a commandé un programme de quatre volet d'étude à SIMA-PECAT sur le retour d'expériences des plantations à vocations énergétiques (bois).
Par ces commandes, le PRME entend disposer d'éléments techniques, financiers et environnementaux, lui permettant de faire le choix des solutions les plus pertinentes pour la Guyane, afin de faire usage d'une nouvelle ressource à vocation énergétique que pourraient être les plantations biomasse forestières dédiées.
Le programme d'étude commandé par le PRME se décompose en quatre lots d'études. La question globale étant "Avec quelles essences et selon quels itinéraires techniques est-il possible de produire de la biomasse ligneuse en Guyane ?". -
2014 - Guyane - Bilan GES du premier Eco Quartier de Guyane - Volet changement d'affectation des sols et industriel de l'Eco Quartier VIDAL
L'EPAG porte le projet de construction du premier Eco Quartier de Guyane sur la commune de Rémire Montjoly. Lors de la conception du projet plusieurs adaptations des techniques habituelles d'aménagement ont été proposées, afin, notamment, de limiter les impacts en termes d'émission de Carbone - GES. Ces propositions ont été faites avec une vision pragmatique basée sur le bon sens (possibilité de mise en uvre locale, importance potentielle de diminution d'impact, etc.) et sur la base d'une réflexion "à
priori" dont les hypothèses peuvent être corrigée/vérifiée par des relevés "à posteriori" après défriche.
A l'heure où les premiers travaux sont sur le point de débuter (saison sèche 2014), l'EPAG a souhaité confirmer le bien fondé de son approche et des nouveaux itinéraires d'aménagement programmés. Ainsi il a été commandé à SIMA-PECAT, bureau d'expertise Guyanais sur les secteurs forestiers,
agricoles et carbone, de réaliser le bilan GES des Travaux de l'Eco Quartier VIDAL
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2014 - Guyane - AMO Défriches, Assistance a Maitrise d'Ouvrage - ADEME-PRME Besoins en poursuites pour les defriches a vocation biomassse
Les membres du PRME, travaillant de longue date sur la question de la biomasse énergie en Guyane, sont certains de la nécessité de soutenir et d'accompagner l'émergence de cette filière complexe. L'assurance de voir naître des projets industriels passe par une mise à disposition de tous les outils, de toutes les connaissances et de toutes les compétences possibles, afin de régler toute ou partie de maillons de la filière. En l'état des connaissances, certaines études prospectives et de développement sont encore nécessaires pour combler certaines lacunes.
Début 2012, les secteurs des défriches (urbaine et agricole) à vocation biomasse énergie trainaient un retard technique considérable. Effectivement il n'existait pas encore d'essais pilotes sur le terrain avec chiffrages technico-économiques, il n'existait pas de plans d'approvisionnements proposés aux industriels et donc aucun contrat naissant... Ce secteur est pourtant voué à devenir la ressource principale de la future filière biomasse de Guyane. C'est en ce sens que des institutions publiques ont actionné des études techniques (ADEME & Préfecture) et que des industriels ont autofinancé des études de chiffrage et de faisabilité technique.
Le secteur urbain => Ce secteur représente environ 300 ha/an, cette surface deviendra bien plus conséquente à moyen terme (démographie et urbanisme galopant). Le bois issu de ces terrains est déjà évacué. Il ne nécessite donc quun effort léger supplémentaire pour valorisation biomasse => Un essai pilote privé a été mené par VOLTALIA en 2012, SIMA-PECAT en a conduit les travaux.
Le secteur agricole => Ressource de primo importance à courts termes, la création de foncier agricole actuelle témoigne déjà dune ressource existante et importante qui a moyen terme devrait augmenter (autosuffisance d'une démographie galopante). Le bois issu de ces terrains est actuellement brûlé et/ou délaissé => Un premier essai technique a été mené sur les terrains d'ETVM (financement ADEME), un second essai industriel en centrale a été mené avec VOLTALIA (financement ADEME), SIMA-PECAT en a conduit les travaux.
L'heure est aujourd'hui au bilan de ces expériences, afin de pouvoir définir d'une part une stratégie de comblement des lacunes persistantes et d'autre part une stratégie de développement et de soutien à ces futures filières d'approvisionnement. LADEME, sous financement PRME, a souhaité sallier dun AMO sur les défriches à vocation biomasse (Assistant à Maîtrise dOuvrage). -
2014 - Guyane - A.B.Cendres - Agriculture, Biomasse & Cendres
Une filière biomasse à vocation énergie est en train de voir le jour en Guyane. Aujourd'hui une dizaine de projets sont identifiés, certains plus avancés que d'autres, comme VOLTALIA ou NEOEN déjà propriétaire des terrains de la future implantation de l'usine. Les institutions publiques en charge des questions agricoles craignent que la logique de développement qui entoure ces projets industriels soient ancrés dans une démarche aval. C'est à dire que les intérêts seraient trop industrialo-centrés en matière d'aménagement du territoire et de défriche agricole.
Outre la question de la production d'électricité et de l'envolée démographique de la Guyane, ces projets, s'ils sont menés de manière concertée, seront le support de nombreux Co-bénéfices et retombées locales. Ils sont également des partenaires pour la levée de certaines barrières, notamment lorsque l'on parle de traçabilité des bois et de suivi en temps réel des surfaces défrichées (appui au service foncier...). Tout est une question de définition de cahier des charges au niveau des agro/éco-conditionnalités.
La DAAF craint que l'intérêt économique pour un (néo-)agriculteur de vendre le maximum de biomasse par unité de surface et à moindre coût, prime sur la volonté de conserver efficacement les potentiels agronomiques des sols. C'est un contexte qui pourrait alors orienter la mise en valeur des terrains vers l'usage de technique de défriche productive, radicale et externalisée à un opérateur non sensibilisé directement aux questions agricoles. Mais le cahier des charges cité précédemment, peut faire jouer un rôle positif à l'industriel en matière de développement agricole, notamment en s'engageant à rendre aux nouvelles parcelles les coproduits de la combustion de biomasse ligneuse. C'est pourquoi nous proposons à la DAAF et au réseau rural de Guyane de porter ce projet "Agriculture, Biomasse et valorisation des Cendres de Guyane (A.B.Cendres Guyane)", afin d'armer le secteur agricole d'arguments pour définir des agro-conditionnalités aux futurs projets industriels.
Ce projet, porté par SIMA-PECAT, avec un appui technique Guyannais par IKARE, est multi partenarial, embrassant un large panel de types d'acteurs : industriels (avec VOLTALIA Guyane et VOLTALIA Kourou), professionnels (les agriculteurs supports des essais pilotes), institutionnels grâce à la DAAF et au réseau rural...
Le projet s'instruit dans une logique de développement local, par et pour les acteurs locaux, dans une recherche d'optimisation des productions agricoles endogènes, notamment par la valorisation d'un intrant local et d'avenir. Les objectifs et Co-bénéfices recherchés sont multiples :
Qualifier cette ressource d'avenir que sont les cendres de la biomasse
Evaluer spatialement & quantitativement cette ressource
Evaluer économiquement l'intérêt de cette ressource
Tester le matériel et/ou solutionner techniquement l'équipement
Tester en plein champs cette ressource
Formuler des recommandations/orientations d'usage des cendres
In fine, produire un argumentaire, basé sur des agro-conditionnalités applicables aux futurs industriels pour les obliger à réinvestir dans le développement agricole de leur bassin de développement/approvisionnement. -
2013 - Brésil - Agrofor-Bio1 - Agroforesterie et biomasse
De nombreuses études, expériences anciennes, récentes ou en cours ont été menées sur lagroforesterie ainsi que sur les différentes vocations de la biomasse (brûlis, mulch, BRF, bois-énergie, ). Il sagit dun contexte international orienté et fortement promoteur (CRP6-GCRAI ) avec de nombreux acteurs, parties prenantes ou intéressés. Les déclinaisons et les définitions varient fortement lorsque lon opère un changement déchelle : acteur < terroir < territoire < région < état < continent < global.
Lobjectif centrale et le but final de ce premier volet dAgrofor-Bio est darriver à déblayer et se faire une idée de lenvers des possibles (autant sur les politiques agricoles que sur les techniques), de débattre et construire, via un processus collectif et participatif, une(des) définition(s) de lAgroforesterie de Guyane et de ses Terroirs, et doffrir des premiers outils daides à la décision quand au développement et laccompagnement dune Agroforesterie locale.
Les objectifs déclinés dAgrofor-Bio 1 sont :
Identifier les acteurs et les sources dinformations au niveau local, régional et international : qui a fait quoi? Qui fait quoi? Qui voudrait faire quoi et avec qui ?
Il faut essayer de faciliter des synergies et des formes de structurations opérationnelles pour accompagner des porteurs de projets.
Fournir un cadre logique pour la compréhension des distinctions et des complémentarités entre différents types dagroforesteries et types dusages de la biomasse.
Pour cela il faudrait favoriser le développement doutils daide à la décision pour le choix des SAF en fonction des territoires, des agriculteurs cibles, des vocations préférentielles de la biomasse (SAF brésiliens transposables sur certaines parties du territoire guyanais par exemple) ?
Vulgariser les données, expériences et modalités organisationnelles entre acteurs.
Il sagit de rendre accessible à tous la connaissance technique et scientifique, et uvrer pour les mises en réseau pour automatiser le transfert technique.
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2012 - Guyane - Biomasse de Guyane et Défriches. États de la situation, Enjeux et Perspectives.
Fin 2011, l'ONF proposait encore une capacité de 430 000 T/ans de biomasse par la création de ses plans d'approvisionnement, et l'agricole réaliserait à peine le complément pour atteindre à l'époque un objectif de 600 000 T (donc environ 150 000 T soit 25% pour l'agricole). La mésinterprétation des industriels confondant plan et contrat, l'échange non établis avec les professionnel, le jeu commercial joué par l'ONF à l'époque ont crée un engouement industriel impliquant une définition aval de chaque projet.
Aujourd'hui l'ONF a reconnu les capacités limitées de la filière, a revue sa stratégie commerciale et communicationnelle, et a revue ses objectifs largement à la baisse en ne signant que quelques contrats d'approvisionnement sur des volumes très faibles comparativement au scénario initial (signature pour 120 à 150 000 T annuels ?). En définitive, par la force des évènements, c'est le secteur DEFRICHE (agricole et urbain) qui s'est vu offert la responsabilité d'approvisionner le complément majoritaire : environ 1000 ha de terres mises en valeurs annuellement (agricole et urbain confondu).
Le document PDF joint correspond à la présentation en Octobre 2012 que SIMA-PECAT à promulgué lors d'une réunion du réseau rural de la DAF Guyane. Les points abordés sont :
- les erreurs du passé et un retour sur le projet de SEM Biomasse des années 80
- les ressources agricoles et leurs typologies relatives à des jeux d'acteurs différents (bailleurs du passé et futurs PAS organisés)
- les essais en cours sur la défriche
- l'accompagnement imminent des filières agricoles et les interrogations à solutionner
Un focus a été réalisé sur les objectifs des deux essais de défriche que SIMA-PECAT mène :
- un essai sur la défriche agricole et la qualification des bois (avec l'ADEME et VOLTALIA)
- un essai sur la défriche urbaine et des essais de séchage (avec VOLTALIA) -
2012 - Guyane - Les variables environnementales et la répartition spatiale de l'AGB, une approche locale pour une vision régionale en Guyane Française
Dans un objectif de recherche des déterminants de la spatialisation des services rendus par les écosystèmes forestiers Amazoniens, les questions de définition des unités paysagères de référence et les changements d'échelles sont primordiaux. Nous avons opéré dans la continuité du travail fourni récemment en Guyane par la carte des habitats (Guitet, à paraître), définition qui part du postulat qu'une typologie géomorphologique, donc une approche paysagère, permet de définir des conditions homogènes représentatives d'un habitat (composition floristique, structure ). C'est ainsi que 6 grandes formations géomorphologiques regroupent 12 unités paysagères, constituées de 84 unités de reliefs. Nous avons profité des inventaires du site de Counami (411 placettes de 0.3 ha sur 12 240 ha) comme cas d'étude, nous plaçant ainsi sur une unité de relief particulière représentative d'un habitat spécifique. Cet inventaire systématique à fort taux de sondage, est un cadre idéal pour tenter d'expliquer les structures forestières en fonction des conditions environnementales. Ainsi chaque parcelle a été caractérisée, lors de sa création dans les années 1999, par un certain nombre de descripteurs écologiques semi-quantitatifs, auxquelles nous avons ajouté des variables issues du SIG et de la télédétection. L'objectif de la présente étude est de définir les variables environnementales qui permettent d'expliquer la variabilité spatiale de la biomasse à l'échelle d'un massif.
Ce travail central a nécessité la création d'outils nouveaux devant passer par des méthodologies de productions complexes. Ces travaux connexes portent également une grande importance pour la réalisation efficace de cette étude, et sont ainsi présentés en annexe. C'est donc quatre rapports techniques (RT) (deux écrits sous la forme d'une publication et deux sous la forme d'une note méthodologique) qui viennent agrémenter cet écrit :
RT n°1 : Le site de Counami est caractérisé par un dispositif d'inventaire lourd de 411 placettes de 0,3 ha, présentant un design défini en 3 zones, dont les modalités d'inventaires sont différentes en termes de diamètres mesurés. Plusieurs études ont porté sur ce site, comme l'étude du zonage des gros bois commercialisables et l'étude des gradients floristiques, mais personne n'a pris la peine de vérifier la valeur intégrative et prédictive de ce dispositif particulier, notamment envers l'AGB.
RT n°2 : Plusieurs indices en télédétection sont pressentis comme pouvant être les témoins de comportements et d'états physiologiques des canopées, intéressant les écologues pour des suivis phénologiques des forêts tropicales. L'indice SIWSI indique l'état en eau du système foliaire, et ainsi indique des stress hydriques saisonniers et localisés. Alors que l'EVI représente le niveau de l'activité chlorophyllienne et photosynthétique. Ces indices fournis par MODIS sont généralement utilisés à une échelle régionale, mais nous avons prouvé leur intérêt à une échelle très locale, celle du massif de Counami. Nous avons par ailleurs démontrés que des cinétiques annuelles particulières sont représentatives des différents types de structures forestières et leurs niveaux de biomasse associés.
RT n °3 : Plusieurs études ont déjà démontré, sur des sites ponctuels en Guyane ou dans d'autres pays, que la géomorphologie et la topographie, en lien avec les caractéristiques hydriques des sols, sont des paramètres structurant de la forêt tant à des échelles larges (les zones biogéographiques), qu'à des échelles plus restreintes (les unités de reliefs ou les stations). Renno & al (2008) ont développé un nouvel indice en lien avec la topographie et l'hydromorphie locale appelé HAND (Height Above Nearest Drainage'). Ils ont testé l'indice HAND comme un descripteur de l'eau du sol, de la topographie et de jeux de données de végétations du centre de l'Amazonie, et il s'est révélé être fortement corrélé aux conditions hydriques du sol, comme les classes de profondeur de la nappe d'eau, et la topographie. Ainsi ce nouvel indice, utilisé comme variable environnementale dans l'étude principale, mérite de détailler sa méthodologie cartographique de production pour le massif de Counami.
RT n°4 : Les bas fonds sont traditionnellement définis comme des zones où l'hydromorphie règne, entrainant une dynamique forestière atypique responsable d'une structure forestière particulière (faible taille des arbres et des diamètres amoindris par un renouvellement par chablis accru, donc une biomasse plus faible mais en partie compensée par la capacité de croissance du cortège floristique et la possible fertilisation des sols). Un indice de zone inondable a été développé par l'ONF dans le cadre du développement de la carte de Géomorphologie du département de la Guyane, cet indice a été utilisé comme variable environnementale dans l'étude, et la méthode de production de cette variable est détaillée dans cette note.
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2011 - Guyane - Projet SOPPAG - Montage du dossier de financement Européen pour le projet Suivi Opérationnel des Pécaris à lèvres blanche du Parc Amazonien de Guyane.
Lors d'un colloque international de l'UICN en 2008, une évaluation de la qualité de conservation des Pécaris et du Tapir des différents territoires Amazoniens a été réalisée. Dans l'ouvrage de synthèse qui en découla, Taber & al (2008) ont considéré que la Guyane Française constituait un territoire de prédilection pour la conservation du Pécari, en vue des potentiels de survies élevés. Cependant l'énorme travail d'investigation, mené de vive voie par l'ONCFS et localement par le PAG sur l'évaluation de l'état des populations des espèces chassées de la Guyane, semble présenter une toute autre réalité pour le Pécari à Lèvres Blanche (Tayassu. Pécari). Ce Pécari serait en train de disparaître de nos contrées. SIMA-PECAT est chargé du montage du projet dans la recherche des financements européens (appel à projet BEST, LIFE ). Ce projet intitulé SOPPAG vise à Suivre des populations de Pécari à lèvres blanche par Radiotracking, expertiser au niveau sanitaire les Pécaris du Programme Chasse du PAG (dépistage de zoonose et dépistage de maladies pouvant réguler les densités de ces espèces), formation des agents du parc aux techniques de capture d'animaux sauvages et sensibilisation de la population à la gestion de la chasse au Pécari.
SOPPAG est une première étape de récolte de donnée et d'évaluation de la situation du PLB. C'est également l'occasion de tester des méthodes de Radiotracking, souvent critiquée sous canopée, et des protocoles d'analyse sanitaire sur un territoire restreint ou la logistique et l'adhésion de l'ensemble des acteurs a déjà fait ses preuves. Ainsi SOPPAG s'inscrit dans une initiative innovante précurseur d'un plus gros projet dans une seconde phase de 3 ans, qui pourra intégrer de nouveaux partenaires y compris au-delà des frontières administratives, frontières que le Pécari ne connait pas (il est ainsi question d'une collaboration avec le Parc des Tumuc-Humac au Brézil). -
2011 - Guyane - Gestion intégrée des espèces "envahissantes" de la réserve de Kaw
Depuis quelques années, les habitants de Kaw, petit village de Guyane Française, relatent des faits invasifs relatifs à certaines espèces végétales pourtant locales, et la réduction de certaines ressources (notamment halieutique). Ainsi le Moucou-Moucou (Montrichardia Arborecens & Linifera) et le Doconan (Thalia geniculata) seraient pointés du doigt. Les questions autour de cette prolifération ne sont pas encore totalement élucidées, au même titre que l'appréciation de leur impact sur les ressources halieutiques (notamment sur l'Atipa). Ainsi, malgré un travail préliminaire en 2008 (C. Gourmel - Université de Toulouse) qui a permis d'affirmer cette expansion, aucune information ni conclusion ne sont apportées de manière satisfaisante et scientifiquement valable sur les causes et les conséquences.
Le projet vient en réponse aux observations des habitants qui relatent une invasion des Moucou-Moucou principalement et du Doconan secondairement sur la savane. Par ailleurs les habitants de Kaw, pour beaucoup pêcheurs, s'inquiètent de la pérennité de la ressource halieutique. Dès la première prise de contact, ils évoquent une diminution des poissons pêchés et suggèrent que le Moucou-Moucou pourrait être une des causes de cette diminution. Ce constat, essentiellement basé sur les explications données par Mr RAZAFINDRAKOTO, n'a actuellement pas fait l'objet d'une étude spécifique assez approfondie pour en sortir des liens de cause à effet entre fluctuations des populations floristiques (Moucou-Moucou et Doconan) et faunistique (poissons dont l'atipa). A ce stade de connaissance rien ne nous permet de dire s'il y a une diminution des ressources halieutiques, ni si cette éventuelle diminution est liée à la densité du Moucou-Moucou ou à son éventuelle extension géographique.
SIMA-PECAT et la RNN de Kaw contractualisent pour lutter contre cette « menace » (telle qu'elle est évoquée par les habitants), dans les 25 km de cours d'eau de la rivière de Kaw de part et d'autre du village (zone des savanes de Kaw).
Dans son expertise, SIMA-PECAT prévoit d'ici fin 2011 de faire un état des lieux de la ressource pour les espèces Montrichardia Arborecens & Linifera et Thalia geniculata. La connaissance de l'écosystème de Kaw et la compréhension de son fonctionnement permettront de dégager les interactions entre faune, flore et activités anthropiques et éventuellement d'établir des liens de causalité entre Doconan/Moucou-Moucou et ressource halieutique. Ce projet vise ainsi à répondre à une préoccupation des habitants de Kaw. Cette première passera inévitablement par la mise en place de parcelles d'expérimentation afin de déterminer un moyen de lutte efficace biologiquement, logistiquement et économiquement. Les conclusions seront exposées au gestionnaire de la réserve et à la population. Les phases ultérieures du projet s'attacheront à prendre en compte le degré d'implication des villageois, à contractualiser avec eux et/ou des prestataires de services, afin d'adopter une démarche participative et durable de la gestion de cet espace naturel remarquable. -
2011 - Guyane - Vers Les PSE en Guyane, que se cache-t-il derrière ces envies de développement durable ?
Chapitre 1 :
Daniel Mangal est docteur en aménagement du Territoire. Conseiller général de la Guyane depuis 1998, délégué à l'aménagement du territoire et des fonds européens, Daniel Mangal est également maire de la commune d'Iracoubo, président de la commission d'aménagement du Comité du tourisme guyanais et vice-président du Conseil des Rivages d'Amérique. Il vient d'écrire le premier ouvrage par un Guyanais et Créole, sur le développement durable de son territoire revendiquant les PSE. L'analyse fine de l'ouvrage, sous la forme d'une fiche de lecture, n'hésite pas non plus à mettre en exergue certains points critiquables des positionnements idéologiques et aspirations de l'auteur. L'objectif de cette partie et de comprendre les volontés et objectifs qui peuvent se cacher derrière la requête d'un développement durable de l'auteur, et à travers lui pouvons nous peut être définir des aspirations de sa communauté créole voir de la communauté Guyanaise au sens large ?
Chapitre 2 :
L'ONFI en interne à l'ONF de Cayenne, met en oeuvre actuellement une plateforme REDD+ régionale au plateau des Guyanes. « Le projet vise à rendre disponible les ressources et l'expertise des administrations forestières de la France, du Surinam, du Guyana et de l'Etat de l'Amapa afin de développer leurs compétences techniques respectives pour la mise en oeuvre du mécanisme REDD+ dans les pays du plateau des Guyanes ». Cette partie s'appuie essentiellement sur deux ouvrages :
- le rapport de présentation du projet au FFEM
- le guide méthodologique de développement de projet REDD+, que l'ONFI a développé pour les porteurs de projets
Le deuxième permet d'avoir une observation critique de la structure institutionnelle présentée dans le premier. L'objectif n'étant pas de démonter le projet, étant donné l'état juvénile de celui-ci, mais de prévenir le lecteur et les acteurs locaux de ce qu'est un projet REDD, ce qui se trame sur leur territoire et les possibles biais et laissés pour compte, en vue des requêtes formulées par les acteurs locaux dans le premier Chapitre.
Chapitre 3 :
Cette partie s'appuie sur de nombreuses publications et rapports très récents, qui critiquent la mise en place d'une gouvernance internationale des PSE et des REDD.
L'objectif n'est pas de discréditer ce mécanisme de préservation et de conservation qui pourrait en réalité être très novateur et efficace à tous points de vue. Mais en réalité l'objectif est triple :
- prévenir les acteurs locaux de ce qui se trame au niveau international
- prévenir les acteurs locaux et nationaux de possibles biais et travers que le mécanisme pourrait apporter
- permettre aux acteurs locaux d'avoir suffisamment de connaissances pour avoir une certaine force de proposition lors de futures négociations sur la question de leur représentativité (pour le moment non acquise et non explicité dans le rapport de financement de la plateforme REDD+). -
2010 - Sénégal - Lutte contre les inégalités face à la ressource bois sur la bande de Filao de la côte Ouest du Sénégal
La mise sous gestion communautaire de la bande de Filao (plan de ventilation des coupes et régénération), s'est instaurée sous un plan de gestion réalisé par les services forestiers du Sénégal et les bailleurs Canadiens, dans un cadre supra rigide. Ainsi les conditions de surfaces à gérer pour chaque groupement (bloc de 50 ha), de surfaces annuellement exploitables (2 ha), les dates d'autorisation légale de coupe, les aides et soutiens, et le respect des conditions de régénération de la bande sont les mêmes pour chaque groupement de villageois. A contrario ces conditions ne prennent pas en compte la réalité et les difficultés de terrain : variation des distances avec la zone d'exploitation, les difficultés d'accès et d'extraction, les variations dans les niveaux d'équipement, les variations des niveaux de production A travers les différences de contextes d'exploitation, on peut aisément imaginer que les facteurs les plus frustrants pour les groupements de villageois sont une inégalité dans la variation des niveaux de production, et dans la pénibilité de la tâche.
Nous testons donc dans ce papier l'existence de zonages représentatifs de niveau de production différents. Autrement dit, nous vérifions si des typologies de niveaux de production sont spatialement agrégées, m'étant ainsi en exergue des inégalités entre groupements. -
2010 - Sénégal - Etude de la filière bois de FILAO : difficultés, barrières et possibilités d'avenir
La région des Niayes approvisionne le Sénégal en produits maraîchers, et constitue un enjeu national pour la sécurité alimentaire du pays. Soumises aux processus de désertification, les dunes littorales ensablent les cuvettes maraîchères. Faisant office de brise-vent végétal, la bande de Filao a été plantée à partir des années 1940 afin de stabiliser les sols dunaires, et afin de protéger les cuvettes maraîchères de l'ensablement. Autrefois la bande était sous gestion de l'administration étatique que sont les services forestiers. Aujourd'hui cette gestion a été déléguée aux groupements de villageois in situ. Ainsi les maraîchers sont responsables du renouvellement du peuplement, et ils en assument difficilement les charges d'exploitation et de reboisement.
SOS SAHEL et les services forestiers apportent camions et tronçonneuses, espérant améliorer l'exploitation et la rendre plus rentable pour les villageois. Mais ce type d'approvisionnement semble porter un effet réduit au sein d'une population qui n'est pas historiquement bucheronne. Les représentants des maraîchers ont été enquêtés afin d'identifier les difficultés rencontrées, et afin de dessiner de potentielles pistes pour une amélioration future. La pérennisation de l'activité forestière semble dépendre essentiellement de l'organisation des groupements maraîchers et de la vente du bois qui en assure les recettes. Ainsi une deuxième série d'entretiens auprès des commerçants et des consommateurs a permis d'occulter les améliorations et les barrières à contourner sur la question de la filière commerciale de ce bois.
Le Filao est un excellent bois de chauffe et a un avenir prometteur en tant que charbon. Or il n'est actuellement pas valorisé en raison de l'inexistence de circuits commerciaux organisés. Les faitières des groupements maraîchers sont des acteurs pivots pour structurer la filière. L'avenir des Niayes va dépendre du mode de gestion mis en uvre : vers une exploitation productiviste ou une restauration écologique ? -
2010 - Maroc - Gestion des écosystèmes forestiers dans une région rural du moyen Atlas, en contexte d'intervention publique
Le projet GIFMA (Gestion Intégrée des Forêts du Moyen Atlas) est un projet élaboré et financé par le WWF, le PNUD et le FEM, depuis 2006. Il a pour objectif de réduire les impacts des activités anthropiques sur l'écosystème forestier et d'assurer le développement rural des populations paysannes les plus démunies au Maroc. Il s'inscrit dans une dynamique gestion communautaire des ressources, et donc de transfert des compétences aux populations locales, notamment en ce qui concerne la gestion de l'écosystème forestier.
Skoura est une commune pilote du projet. L'étude a d'abord porté sur la caractérisation de l'écosystème forestier, étant donné que les opinions des différents acteurs divergent sur la définition de la durabilité de l'écosystème au vu de sa gestion effective. En effet quatre filières principales ont été étudiées : la filière bois de chauffe, petits ruminants, romarin et oléicole. La stratégie des ménages impliqués dans les filières bois et ovin-caprins est déterminante de l'intensité d'exploitation de la ressource forestière. L'évolution de ses filières impacte directement la ressource forestière. Les filières oléicoles et les filières romarin sont attractives par la valorisation des produits à l'aval de la production. Les prix sont fixés par des facteurs extérieurs à la commune de Skoura. La pression foncière est alors importante sur la ressource forestière pour exploiter (dans le cas du romarin) ou convertir (dans le cas de l'olive) les terres. L'impact des filières oléicole et romarin sont tributaires de la répercussion des prix au niveau des producteurs.
C'est ainsi que la description des systèmes de production familiaux a permis de connaître la dépendance des ménages à la ressource forestière. Elle a par ailleurs permis de jauger les prélèvements sur la ressource et donc d'envisager la question de la durabilité de l'écosystème forestier parallèlement au développement d'activités agricoles. Les ménages ne sont que faiblement impliqués dans l'élaboration de la gestion forestière et cherchent avant tout à assurer leurs revenus. L'implication des ménages, dans telle filière plutôt qu'une autre, pour assurer les revenus, est déterminante pour la durabilité de l'écosystème forestier. -
2010 - France (Lozère-Gard) - Parc National des Cévennes Projet de corridor écologique et projet de restauration de tourbières
Le parc national des Cévennes est un parc national français créé le 2 septembre 1970. Il couvre la région naturelle des Cévennes, et est principalement situé dans les départements de la Lozère et du Gard, et en moindre mesure en Ardèche et en Aveyron. Il s'étend donc sur trois régions : le Languedoc-Roussillon, le Midi-Pyrénées et le Rhône-Alpes. Le parc national des Cévennes présente plusieurs particularités qui le distinguent des autres parcs nationaux français : c'est le seul parc national français situé en moyenne montagne, dont le cur est habité et exploité par des résidents permanents, et où la chasse contribue à la préservation de l'équilibre agro-sylvo-cynégétique.
C'est également le site du plus grand projet de RTM forestier d'Europe, encore largement étudié par des centres de recherches tels que le CEMAGREF. Les plantations (principalement des pins à crochets), qui ont servi à faire de la Restauration de Terrain de Montagne, ont permis de réguler les flux hydriques de l'imposant massif, et ainsi de prévenir d'inondations dans les bassins versants et plaines sous-jacentes. Cependant l'anthropisation de ce milieu a peu à peu réduit les milieux ouverts naturels et nécessaires au maintient de certaines espèces locales clefs. Ainsi deux projets ont été confiés à l'ONF pour qui nous avons travaillé.
Projet 1 : Chantier d'abattage d'arbres, destiné à développer des corridors de pelouses sèches. L'objectif est de recréer une connectique entre les patchs de pelouse sèche isolés, et de développer un continuum écologique pour le papillon « Apollon » (espèce endémique des Cévennes) en voie d'extinction, et qui nécessite des pelouses sèches pour parfaire son cycle de développement.
Projet 2 : Chantier d'abattage d'arbre pour la restauration de tourbière. L'objectif est à la fois de conservation d'espèce rares (Drosera), mais également la restauration de propriétés hydriques des sols. -
2009 - France - Potentialité de développement de projet Carbone Forestier Domestique sur le territoire Français
Ce n'est qu'à partir de la Conférence de Marrakech en 2001 qu'un accord a été trouvé entre les parties de la CCNUCC pour prendre en considération l'usage des terres et les activités forestières (LULUCF) dans les mécanismes de Kyoto. Les articles 3.3 et 3.4 du protocole1 définissent comment des projets de boisement ou reboisement et de gestion sylvicole peuvent être comptabilisés dans le registre carbone de chacun des pays signataires. Mais les règles de calcul des crédits potentiellement générés par le secteur forestier sont à la fois restrictives et complexes (cf. figure 1 pour une présentation des règles de comptabilisation). Cette complexité a jusqu'ici empêché la filière bois française d'obtenir des crédits carbone des mécanismes de Kyoto pour valoriser ses projets innovants, à l'exception notable du bois-énergie pour lequel une méthodologie existe dans le cadre des projets domestiques CO2. Dans le cas de la substitution d'un combustible fossile par du bois-énergie, les règles de calcul sont simples, et les porteurs de ce type de projets peuvent recevoir des crédits carbone déduits de l'inventaire national. D'où une certaine incompréhension de la part des professionnels qui réclament une reconnaissance des services rendus par la forêt et des incitations financières pour les améliorer, c'est-à-dire employer le savoir faire sylvicole pour optimiser la « pompe à carbone » forestière. La poursuite de nouvelles pratiques de gestion sylvicole peut en effet nécessiter des investissements conséquents et donc un apport financier qui pourrait venir des crédits carbone. Comme la voie réglementaire de Kyoto semble plutôt bouchée pour les projets forestiers français R du moins jusqu'en 2012, les négociations sur le post-Kyoto pouvant modifier les règles d'attribution des crédits R l'objectif de notre étude est d'analyser l'opportunité pour de tels projets de se tourner vers les marchés volontaires des crédits carbone. Ce type de marchés représente pour l'instant un volume d'échange de crédits relativement faible R 40 millions de tonnes de CO2, soit 200 millions d'euros en 2007 - mais ce volume double chaque année. Ces crédits carbone sont utilisés par des entreprises, des collectivités et même des particuliers pour compenser tout ou partie de leur empreinte carbone.
Pour séparer le bon grain de l'ivraie et ainsi identifier les projets réellement crédibles qui présentent de vraies garanties sur la permanence des unités de carbone séquestrées, les marchés volontaires s'organisent autour de différents labels (VCS, Carbon Fix, CCX, CCBS etc.). Avant de délivrer des crédits, ces labels vérifient que les projets candidats remplissent un cahier des charges (très souvent calqué sur le modèle du MDP R mécanisme de développement propre R de Kyoto) dont la rigueur fonde la réputation du label. Pour l'instant encore peu de projets forestiers issus de pays de l'annexe 1, c'est-à-dire soumis à une contrainte de réduction d'émissions par le protocole de Kyoto, ont été acceptés sur ces marchés. Notre étude vise à offrir aux porteurs de projets une grille de lecture clarifiée des conditions d'éligibilité des projets forestiers sur le marché volontaire. A partir d'entretiens réalisés auprès d'experts et de professionnels du secteur forestier, nous avons d'abord défini des projets types selon trois axes : boisement ou reboisement, gestion sylvicole et stockage dans les produits à base de bois. Nous avons confronté ces différents projets aux cahiers des charges des quatre principaux labels du marché volontaire qui autorisent les projets forestiers : VCS, CCBS, CCX et Carbon Fix. Cette enquête menée auprès des standards nous a permis de mettre au jour les opportunités de certification ou au contraire d'identifier les obstacles à l'obtention de crédits carbone. A l'issue de ce travail, nous proposons des stratégies de demandes de crédits adaptées aux différents types de projet. -
2009 - France (Gard) - Réserve de la Scamandre Développement d'infrastructures pour l'accueil touristique
Dans un contexte général de régression des zones humides et de perte de biodiversité, les étangs et marais du Scamandre dont fait partie la réserve naturelle régionale du Scamandre représentent aujourd'hui une des plus grandes roselières d'Europe de l'ouest. C'est un site majeur pour la conservation des espèces et le maintien d'activités palustres qui fondent l'identité de ce territoire camarguais.
Cependant la politique d'une réserve n'est pas une mise sous cloche et une conservation dans sa définition extrême, mais bien de préserver un territoire tout en permettant l'accès au tourisme et en sensibilisant à la préservation environnementale.
C'est en ce sens que nous avons travaillé pour l'ONF, dans un projet d'aménagement d'un sentier bois sur l'étang du Scamandre. Une particularité de l'aménagement réside dans la réalisation d'un ponton flottant (conception atelier bois de l'ONF de Lozère Monsieur Saint-Léger) et la réalisation de pontons d'observation. -
2009 - Nouvelle-Calédonie - Synthèses de l'étude préliminaire et recommandations pour un plan carbone forestier
Conservation International mobilise l'équipe du siège de CI aux USA ainsi que des fonds propres complémentaires et recrute Vincent Guerrere et Felix Bompy pour 6 mois à partir d'avril 2009. Pepe Clark, juriste en Droit international de l'environnement et Terry Hills, spécialiste de l'Adaptation au changement climatique à CI ont également contribué à ce travail. La consultation de l'ensemble des rapports permet d'accéder aux détails des données, méthodes et références utilisées dans ce rapport final.
Face à l'augmentation industrielle des émissions de CO2 d'environ 4 millions de tonnes de CO2, une politique de Responsabilité climatique basée sur le bois-énergie et la reforestation quasi systématique du territoire de la Province Nord de Nouvelle-Calédonie pourrait théoriquement permettre de réduire et compenser l'intégralité des émissions de gaz à effet de serre de l'usine du nord pendant 35 ans.
Les projets forestiers multi bénéfices présentent une opportunité unique de redistribuer une partie significative de la richesse créée par les industriels à travers tout le territoire provincial, tout en contribuant significativement aux politiques de diversification économique, de conservation de la biodiversité et d'adaptation et de pérennisation de la culture et des institutions kanakes locales.
Les fortes contraintes socio-économiques et écologiques pourraient néanmoins réduire considérablement la faisabilité de ces projets et imposer de se tourner vers le marché international du Carbone.
La mise en place d'un mécanisme contraignant et durable pourrait laisser suffisamment de souplesse aux industriels afin de développer librement les modalités de leur responsabilité climatique. L'acquisition de références et d'un savoir-faire en matière de projets forestiers est une priorité. -
2009 - Nouvelle-Calédonie - Expertise pour un plan Carbone forestier
Le changement climatique est actuellement la priorité du système international. Ainsi la majorité des pays et des entreprises se sont alliés autour du Protocole de Kyoto et des systèmes volontaires pour lutter contre leurs émissions de Gaz à Effet de Serre (GES).
La Nouvelle-Calédonie n'est pour le moment pas reconnue au Protocole de Kyoto, mais est en passe de le devenir pour le post-2012. En l'attente de son intégration au système international, la Province Nord a souhaité entrevoir les potentialités de compensation des émissions, à travers des projets de bio séquestration multi bénéfices.
C'est en ce sens que la Province Nord a ouvert le pas à la Nouvelle-Calédonie, à travers cette étude préliminaire à « un plan Carbone Forestier en Province Nord » commandité à Conservation International, dans la perspective du développement de son industrie minière dans les quelques années à venir (création de l'usine KNS Koniambo Nickel SAS).
Riche en écosystèmes forestiers, dont certains ont de grandes qualités de puits de Carbone (forêt dense sempervirente), les leviers d'action et projets de bio séquestration sont multiples. Cependant une mise en protection des massifs forestiers subsistants, permettant de limiter fortement les émissions liées à la dégradation des écosystèmes forestiers (incendies, défrichage, espèces invasives), serait une action prioritaire.
Le sylvopastoralisme, plantation de forêt sèche, plantation de forêt à fort pouvoir sédimentaire et protection du lagon (mangroves, plantations tampons ), régénération de la forêt humide, projet de plantation multi bénéfices en tribus, revégétalisation en terrain montagneux et terrain minier (RTM et RTMi), bois énergie sont de multiples projets qui pourraient permettre à la fois de stocker du Carbone, de limiter des émissions et d'apporter de multiples co-bénéfices aux communautés en place.
Ces différents projets forestiers sont des leviers que la Province Nord peut choisir d'actionner pour compenser toute ou partie de ses émissions, et en même temps redynamiser une économie provinciale en partie axée sur la sylviculture et des services environnementaux. Cependant le secteur forestier ne devrait pas être le seul secteur utilisé pour compenser ou réduire les émissions du territoire (Energie, transports ). -
2009 - Nouvelle-Calédonie - Formation des politiques sur les crédits Carbone
CI est une grande ONG de conservation et de préservation de la biodiversité, ayant fait sa réputation sur la notion de hotspots de biodiversité. Depuis 2009 elle a intégré de manière explicite le développement de projet sous la forme communautaire et intégré au territoire dans les guidelines de sa stratégie. Elle est par ailleurs à l'origine d'un grand label Carbone volontaire qu'est le CCBS, qui est actuellement une référence pour la communauté internationale quand il est question de projet REDD+.
Nous avons été commandités par CI Pacifique pour réfléchir à la question des crédits Carbone forestier pour la Nouvelle-Calédonie, territoire français mais exclus du protocole de Kyoto car non inclus dans l'espace économique européen. L'objectif était de délivrer un document d'expertise à la situation de la Nouvelle-Calédonie, et par la même asservir des fins pédagogiques et de formation des politiques en place.
La première partie présente les marchés du carbone et leur fonctionnement et évalue sur quel marché la Nouvelle Calédonie pourrait se positionner pour implémenter des projets Carbone avant 2012 et après 2012.
La deuxième partie a pour but de présenter les différents types de projets Carbone qu'il est possible de développer sur les deux grands types de marchés (contraignant et volontaire).
La troisième partie présente le cycle de développement d'un projet Carbone, notamment les coûts et temps nécessaires, en prenant comme référence le MDP, en tant que projet le plus complet et le plus exigeant.
La quatrième partie présente une analyse comparative approfondie des principaux standards volontaire, sur différents critères qualitatifs, en prenant toujours pour base de comparaison le MDP.
La cinquième partie est destinée uniquement aux projets forestiers. Elle présente les particularités de ce secteur, pour la création de projets Carbone.
La sixième partie élabore des scénarios et formule des recommandations dans la perspective du développement de l'implication de la Province Nord (et par extension la Nouvelle-Calédonie) sur le changement climatique et la maîtrise de ses émissions de Carbone. -
2008 - France (Bourgogne) - Etude de la dépollution des eaux du bassin versant de la Vouge par les bandes enherbées
Dans le contexte de développement durable, la sensibilité des usagers est de plus en plus prononcée sur les problèmes de qualité de l'eau qui subit de nombreuses dégradations anthropiques. Pour lutter contre la contamination des ressources superficielles par les pollutions diffuses, les dispositifs enherbés et la conservation des ripisylves sont des outils assez performants. Les bandes enherbées constituent des filtres biologiques qui récupèrent les particules en suspension dans les eaux de ruissellement, favorisant leur infiltration et leur épuration tout en limitant l'érosion. Pourtant même si des résultats probants ont été obtenus sur les teneurs en produits phytosanitaires, nitrates et phosphates, leur installation est loin d'être généralisée.
Les bandes enherbées font, dans certains pays, partie des nouvelles mesures mises en place pour protéger l'eau, notamment en Europe dans le cadre de la directive cadre européenne sur l'eau, et de la politique agricole commune, et/ou dans le cadre de politiques nationales, locales ou régionales de protection de l'Environnement, rendant leur financement éligible, sous certaines conditions. En France, dans le cadre de la PAC, et pour limiter les apports de nitrates à la mer et dans les eaux de surfaces, la loi impose des bandes enherbées autour de certains cours d'eau. Les DDAF et les mairies renseignent les agriculteurs sur les listes départementales de cours d'eau devant être ainsi protégés. En l'absence d'arrêté, des bandes enherbées doivent être entretenues sur tous les cours d'eau matérialisés sur les cartes IGN au 1/25 000ème (les plus récentes) par des traits bleus pleins, mais aussi en pointillé s'ils portent un nom. Il peut exister aussi des bandes enherbées en dehors des cours d'eau. C'est une des mesures encouragées par les ateliers "Agriculture" du Grenelle de l'environnement de 2007, qui peut décliner localement la trame verte (nationale et locale), également plébiscitée par le Grenelle. La loi Grenelle II votée le 29 juin 2010 impose des bandes enherbées larges d'au moins 5 mètres le long de cours et plans d'eau en cohérence avec ceux identifiés dans le cadre des BCAE ("bonnes conditions agricoles et environnementales" de la PAC).
Nous avons travaillé sur le cours d'eau de la Vouge pour le SBD (Syndicat de bassin versant). L'objectifs premier, était de suivre l'évolution temporelle et spatiales de l'implantation des bandes enherbées et des ripisylves, et par une enquête systématique de terrain d'en faire une analyse qualitative (largeur, plantée/semée, abandonnée/labourée ). Ont ainsi été mis en exergue certaine zone d'ombre non respectueuse de l'environnement et des lois en vigueur. Dans un second temps nous avons tenté de corrélé l'augmentation historique des surfaces de ces dispositifs dépolluants à une hypothétique amélioration de la qualité des eaux. -
2008 - France (Alsace) - Développement de la trame transfrontalière verte et bleue
Le Conseil Régional d'Alsace a initié son programme Trame Verte en 2005 avec un premier diagnostic de la connectivité des espaces forestiers dans le massif vosgien alsacien. En parallèle, un dispositif d'aide est mis en place pour encourager le maintien de vergers et de haies, favorisant l'installation de la petite faune et préservant la biodiversité. L'objectif de la Région Alsace est de désenclaver les zones à forte biodiversité en créant un continuum écologique entre ces « curs de nature ». L'objectif est de diminuer l'érosion de la biodiversité due à la fragmentation des habitats. Après un séminaire international réunissant les partenaires français, allemands et suisses, plusieurs axes de corridors ont été proposés afin de rétablir des connexions entre les grands massifs forestiers des divers pays. L'axe reliant le massif forestier des Vosges au massif forestier de la Forêt Noire via la Forêt de Haguenau a été retenu.
Dans cette étude préalable à l'élaboration du corridor forestier franco-allemand, dix secteurs favorables à la mise en place de corridors ont été retenus. Pour chaque secteur un état des lieux a été réalisé. Il fait état : de la conservation des espaces naturels (remarquables et de « nature ordinaire »), de la de connectivité entre curs de nature, des enjeux liés au développement du territoire. Pour chaque secteur nous proposons des aménagements (entretien des ripisylves, densification du réseau de haies, mise en place de passage petite faune) pour recréer des connexions. Un recensement des outils disponibles pour les acteurs du territoire permet d'intégrer les corridors écologiques dans les plans d'urbanisme (PLU, SCOT) et les projets des entreprises privées. La réalisation du projet de corridor transfrontalier repose sur la mise en place d'un partenariat avec les acteurs locaux franco-allemands, et sur l'intégration au programme européen INTERREG. -
2007 - Cameroun - Etude prospective pour la mise en valeur des produits issus des stations d'épuration à macrophyte
Les stations d'épuration à boues activées sont hors services dans la capitale camerounaise, et se sont montrées inappropriées pour traiter les eaux usées des habitations de Yaoundé. La plupart des habitations ne sont pas raccordées à un tout à l'égout. Les habitants les plus aisés disposent de fosses sceptiques. Les eaux usées se déversent dans des fossés proches des habitations. En période de fortes pluies, les canaux débordent et les eaux usées s'écoulent dans les quartiers défavorisés des bas fonds. Les habitants de ces quartiers souffrent de problèmes sanitaires dus à l'humidité ambiante des bas fonds (paludisme) qui sont accrus par cette pollution (dysenterie). Les enfants notamment sont gravement touchés. La vidange des fosses sceptiques est réalisée par des professionnels, cependant, les boues sont évacuées dans une décharge à ciel ouvert à proximité de Yaoundé. Les boues s'infiltrent dans le sol, ou rejoignent un cours d'eau : cette solution n'est pas durable !
Le CREPA uvre pour l'accès à l'eau potable et met en place des systèmes d'assainissement afin de lutter contre les problèmes sanitaires. L'étude a été réalisée dans le cadre d'un partenariat avec l'Université Yaoundé II, qui met en place un prototype de station d'épuration par lagunage à macrophyte. Ce système d'épuration est étudié pour être implanté au niveau des quartiers. Notre étude a porté sur la valorisation des rejets de ces stations à macrophytes. Des entretiens ont été réalisés auprès des agriculteurs de Yaoundé, des services forestiers et des horticulteurs. Les résultats de la valorisation des boues sont les suivants :
- Pas de valorisation possible au niveau du maraîchage : L'engrais de synthèse est cher, mais les maraîchers redoutent que leurs produits ne se vendent pas s'ils utilisent un engrais issu des déjections humaines. Ils préfèrent opter pour un engrais animal (fèces de poules ou buf). La barrière ici est éthique et culturelle.
- La valorisation en foresterie est possible dans les pépinières et en apport organique dans les plantations forestières (hévéas et eucalyptus)
- Les horticulteurs sont intéressés par ces engrais s'ils ont l'assurance que le produit est inoffensif lors de sa manipulation.
Par ailleurs l'eau rejetée par les stations n'atteint pas les normes sanitaires de l'OMC pour pouvoir être rejetée dans milieu naturel. Il semble nécessaire de remédier à un second traitement. Les macrophytes peuvent être valorisées en compost avec d'autres ordures ménagères. L'utilisation du compost obtenu peut se faire pour le maraîchage une fois les tests d'innocuité effectués. -
2007 - Inde (Uttaranchal) - Développement éco touristique par la création d'un green path
L'ONG Chirag est une ONG indienne qui uvre pour le développement rural en Inde du Nord (développement agricole, création de coopératives, accès à l'énergie, éducation, développement touristique ). C'est à travers un projet de développement éco touristique que nous avons été commandité pour :
- Réaliser l'inventaire naturaliste le long du chemin inventaire floristique complet, faunistique orienté vers les espèces remarquables, et entomo principalement sur les papillons.
- Créer un plan d'aménagement et de gestion du chemin, où les points remarquables (écosystèmes particuliers, points de vue ) et les aménagements nécessaires à l'attractivité de ce site ont été cartographiés.
- Formuler des recommandations et axes de formations pour les futurs guides
Chirag est le sigle de « Central Himalayan Rural Action Group », mais signifie également « la flamme » en Hindi. Le projet de développement de ce green path a été abouti en 2009. Il part du headquarter de l'ONG, pour finir dans la commune de Sitla à plus de 2500 mètres d'altitude, avec une vue surplombant les contreforts Himalayens. Aux deux extrémités du chemin un guest house est proposé. -
2006 - Argentine - Aménagement de corridors biologiques pour le Vizcachas et sensibilisation des visiteurs du Parc National El Palmar à la préservation de l'espèce
Le Parc El Palmar, situé dans la province d'Entre Rios en Agrentine, s'étend sur 8500ha. Créé en 1965 son objectif est de conserver le palmier Yatay (Butia yatay (Mart.) et le Vizacacha (Lagostromus Maximus (Desmarest) (Chinchillidae)) espèces endémiques de la région. En 1940 les terres ont été mises en culture extensive et le pâturage bovin a été implanté. Le Vizcacha, alors présent sur l'ensemble du territoire, creuse ses galeries et déstabilise le sol. Plus qu'un ravageur, le Vizcacha a été déclaré « peste nationale » en 1950 par l'Etat argentin et a été chassé jusqu'à une quasi extermination. Le parc éprouve des difficultés à maintenir l'effectif de la population de Vizcachas. Les principaux facteurs mis en avant sont le manque de brassage génétique entre les populations, le stress occasionné par les visiteurs et la fermeture progressive des milieux. Le Parc a initié un programme de renforcement de la population par capture d'une colonie de Vizcachas à l'extérieur du Parc. L'installation de la colonie se fait dans un enclos provisoire spécialement élaboré.
L'identification des sites potentiels d'accueil de la nouvelle colonie ont été répertoriés ; pour chacun les atouts et contraintes du site ont été évalués. L'enclos a été construit sur le site choisi. Suite à un état des lieux des connexions écologiques, des recommandations ont été élaborées pour améliorer l'efficacité des corridors reliant les colonies. Le milieu sera maintenu ouvert mécaniquement. Des mesures ont été prises pour diminuer les facteurs oppressant les vizcachas : les chiens errants seront éradiqués du parc, des conseils seront donnés aux visiteurs pour respecter l'habitat du vizcacha et pouvoir l'observer sans l'impacter. Une exposition à destination des visiteurs a été mise en place dans le parc afin de les sensibiliser aux questions de préservation de cette espèce endémique. Le Vizcacha protégé à l'intérieur du parc est une espèce de « préoccupation mineure (LC) » d'après l'UICN alors que sa survie dans la région d'Entre Rios est menacée car encore soumise à la chasse.